A propos de Florence

Florence Ngenzebuhoro est une mère, une ancienne fonctionnaire et une leader communautaire qui a dévoué sa vie adulte à défendre les droits des minorités francophones, y compris les réfugiés et les immigrés, et les filles et les femmes vulnérables.

A la tête du plus grand fournisseur de services sociaux francophones de l'Ontario avec 180+ employés

Florence est la directrice générale du Centre francophone du Grand Toronto (CFGT), le principal centre de soutien en Ontario offrant des services sociaux aux minorités francophones. Le CFGT offre une vaste gamme de services de soutien (soins de santé primaire, promotion de la santé, programme VIH/Sida, santé mentale, enfance et famille, intégration et établissement, aide juridique, employabilité) pour aider les nouveaux arrivants à se sentir accueillis dans la famille canadienne.

Ayant accepté ce rôle de direction en 2017, Florence a supervisé la croissance rapide de l'institution et l'élargissement de sa portée communautaire. Au cours des quatre dernières années, le CFGT a ouvert de nouveaux bureaux à Mississauga et Scarborough, et offre une agence d'accueil à l'aéroport Pearson visant à offrir une gamme de services sociaux essentiels aux nouveaux Canadiens.. Aujourd'hui, le Centre francophone emploie plus de 180 leaders à l'esprit communautaire et sert plus de 40 000 résidents du Grand Toronto chaque année.


L’un des accomplissements dont elle est la plus fière c’est d’organiser le gala annuel du Mois de l'histoire des Noirs reconnaissant les immenses contributions des Canadiens noirs. Photographié ici avec l'ancien ministre de l'Immigration et des Réfugiés, l'honorable Ahmed Hussen.

Florence a fait partie de la délégation canadienne qui a participé au 18e Sommet de la Francophonie à Djerba, en Tunisie. Photographiée ici avec l'hon. Caroline Mulroney, ministre des Affaires francophones de l'Ontario.

25 ans de leadership dans la communauté Franco-ontarienne

Avant d'occuper le poste de directrice générale du CFGT, Florence a passé plus d'une décennie à titre de superviseure de programme et directrice de services en français au Ministère des Services à l'enfance et des Services sociaux et communautaires de l'Ontario. Florence a été recrutée pour ce rôle important au sein du gouvernement de l'Ontario en reconnaissance de son leadership exceptionnel au service des réfugiés et des résidents francophones du sud-ouest de l'Ontario.

Florence passera les dix prochaines années à sensibiliser ses collègues des agences anglophones à l'importance de servir les minorités francophones dans la langue de leur choix.

Avant d'être recrutée pour servir le gouvernement de l'Ontario, Florence a travaillé pendant plus de 13 ans au Centre de santé communautaire Hamilton / Niagara (« CSCHN »), le plus grand fournisseur de services francophones de la région de Hamilton / Niagara. Au cours de ses 13 années, Florence a gravi les échelons de bénévole à temps partiel à directrice de la programmation à temps plein, où elle a créé et mis en œuvre de nouveaux services sociaux innovants, aidant à transformer le CSCHN d'une agence de soutien régional sous-financée à un pionnier national en matière de services de soutien.

Une féministe au service des femmes vulnérables

Consciente des vulnérabilités spécifiques et des besoins émergents des filles et des femmes immigrantes, Florence a co-fondé le Mouvement Ontarien des Femmes Immigrantes Francophones de l'Ontario (MOFIF) en 2001. Aujourd'hui, le MOFIF est devenu un fournisseur de soutien incontournable pour les femmes vulnérables en Ontario.

L'année dernière, le MOFIF a aidé plus de 2 445 femmes à travers ses 8 initiatives, a organisé 112 wébinaires sur divers sujets allant de la santé au logement en passant par la violence domestique, a organisé 9 événements sur l'entrepreneuriat et a livré 1 600 paniers de nourriture pendant les fermetures de COVID.

En 2019, Florence a été reconnue dans le Top 100 des femmes noires les plus influentes au Canada.


Un dévouement envers la cause des réfugiés, des femmes et des francophones basé sur l'expérience personnelle

Les trois décennies de service communautaire et de plaidoyer de Florence sont profondément influencées par ses propres expériences déchirantes en tant que réfugiée et mère célibataire. La carrière de 13 ans de Florence dans le développement de nouveaux services de soutien au CSCHN de la région de Hamilton / Niagara a commencé lorsqu'elle s'est rendue dans ce même centre en tant que réfugiée nouvellement arrivée, après s'être échappée de son Burundi natal en 1994. Avec son deuxième-né âgé d'à peine quatre semaines, Florence et ses deux enfants sont arrivés à l'aéroport John F. Kennedy pour demander le statut de réfugié en route vers le Canada. Les premiers mois de Florence au Canada ont été passés dans un refuge à Fort Erie. Florence et sa jeune famille ont pu obtenir un logement social à Hamilton par l'intermédiaire d'une organisation à laquelle Florence appartiendra plus tard pendant 13 ans.

Sans connexion ni réseau, Florence, une mère seule, a réseauté sans relâche et n'a ménagé aucun effort pour s'assurer que ses enfants auraient de la nourriture et un abri. En plus de son manque de relations, Florence a été confrontée au défi supplémentaire d'arriver en tant que francophone sans aucune connaissance de l'anglais à une époque où les services aux réfugiés dans l'une des deux langues nationales du Canada étaient pratiquement inexistants. Florence était inébranlable dans sa conviction qu'aucun Canadien francophone ne devrait se voir refuser des services essentiels, une conviction qui a constitué la base d'une carrière de plusieurs décennies au service des autres.

Les moments les plus sombres de Florence en tant que nouvelle venue perdue ont cimenté sa détermination à passer sa vie à se battre pour les droits et la dignité des réfugiés et des autres nouveaux arrivants, sa façon de redonner au pays qui l'a accueillie à bras ouverts.

Avec quatre enfants biologiques et guidée par la compassion, Florence n'a pas hésité à élever deux autres enfants que la vie lui a apportés en tant qu'orphelins.

Le leadership de Florence a été reconnu dans la communauté francophone. Photographié ici après avoir devenu Officier de l'Ordre de la Pléiade, un ordre honorifique conféré par la Francophonie à ceux qui se distinguent particulièrement au service de ses idéaux de coopération et d'amitié et qui promeuvent le rôle de la langue française dans leur propre pays ou dans le monde.


Florence (photographiée ici comme bébé) était la plus jeune de huit frères et sœurs dans son Burundi natal.

Une trajectoire inattendue : de princesse africaine à réfugiée canadienne à leader Franco-Ontarienne

Née dans la famille royale du Burundi en tant que petite-fille du roi alors régnant Mwezi Gisabo IV, Florence était probablement destinée à rejoindre la classe dirigeante de son pays natal. Diplômée de la Faculté de droit de l'Université de Bujumbura, où elle s'est particulièrement intéressée au droit pénal et aux droits de l'homme, elle a soumis une thèse de droit qui l'a emmenée dans les prisons du pays pour mieux comprendre les défaillances du système de justice pénale, Florence a été le fer de lance de la création de la toute première Ligue des droits de l'homme du Burundi à une époque et dans un climat où il était du jamais vu pour les femmes de jouer de tels rôles de leadership.

Pour mieux comprendre la politique économique et la gestion financière — des compétences qui lui seront plus tard d'une grande aide dans ses futurs rôles de direction — Florence a été embauchée pour travailler dans l'une des plus grandes banques du pays, où elle a travaillé sur d'importants projets de financement public.

En 1994, cependant, les conflits ethniques et la violence interne au Rwanda voisin - qui sont à l'origine de l'un des génocides les plus sanglants de l'histoire mondiale - ont déjà gagné le Burundi. Florence a décidé de fuir son Burundi natal après avoir entendu des coups de feu dans le hall de l'hôpital où elle donnait naissance à son deuxième fils.